12ème dimanche
Abbé Jean Compazieu | 19 juin 2010MESSE DES PERSONNES MALADES
A MARCILLAC.
Ce matin je suis heureux de me retrouver parmi vous. J’ai ainsi répondu à l’invitation du père C… et aussi au Service Évangélique des Malades de la Paroisse St Vincent du Vallon. Certains parmi vous vont recevoir l’onction des Malades. Ce sacrement faut il le rappeler n’est pas le sacrement des mourants et encore moins une potion magique. Il est avant tout le signe de l’amour de Dieu pour tous ceux qui vivent l’épreuve de la maladie. Ce sacrement permet aussi d’ouvrir une nouvelle relation avec le Seigneur et vous permettre de retrouver la paix. Je présume que durant les jours qui ont précédés vous vous êtes préparés dans la prière à recevoir la grâce de l’amour du Christ qui se donne entièrement dans le geste symbolique de l’onction. Durant toute sa vie publique Jésus n’a cessé de poser un regard de tendresse et d’amour envers les personnes malades et les exclus de son temps. Faisons lui simplement confiance.
Cette question de confiance et de foi se révèle dans l’Evangile de ce Dimanche lorsque Jésus pose la question simple mais essentielle : Pour vous qui suis-je ? L’apôtre Pierre ne se trompe pas lorsqu’il déclare : Tu es le Messie le fils de DIEU. Dans cette courte réponse st Pierre révèle toute l’identité de Jésus à savoir qu’il vient accomplir les promesses de Dieu et donc le seul sauveur. Cette question posée par Jésus à ses disciples s’adresse à nous aujourd’hui. Quelle idée nous faisons nous sur l’identité de Jésus. Est-il un sage, un guérisseur, un protecteur, une roue de secours que nous interpellons lorsque nous en avons besoin. Sommes-nous capables de répondre à la manière de l’apôtre Pierre : Tu es le messie de Dieu, le sauveur.
Dans ces quelques mots sont résumés l’essentiel de la foi. En effet reconnaître Jésus comme le Messie de Dieu signifie engager nôtre personne à sa suite dans une vie avec lui. Cet engagement à la suite du Christ prend sa source au baptême. Dés lors nous entrons dans un chemin de foi qui se réalise jour après jour avec des choix à faire et des renoncements à vivre. Une formule des premiers pères de l’Eglise Tertullien écrivait ceci. On ne naît pas chrétien, on le devient. Donc la foi n’est pas un acquis, nous devons la faire fructifier. Il est certain que lorsque tout va bien pour nous il est plus facile de rendre grâce à Dieu. Mais lorsque le malheur nous atteint, la maladie, l’épreuve de la séparation, nous nous apercevons de nos fragilités, de nos pauvretés. Il ne faut pas s’étonner que dans ses moments de difficile épreuve, il arrive que nôtre foi chancelle. Beaucoup de grands malades connaissent cela. Lorsque les pourquoi n’ont pas de réponse à nous donner ; alors vient le temps du doute et Dieu semble bien lointain. Jésus à lui aussi connu la souffrance. Comme nous il refusait l’épreuve de la mort. Lui aussi à connu la désespérance lorsque crucifié il à dit : Mon Dieu pourquoi m’as –tu abandonné ? Mais aussitôt retrouvant la confiance Jésus s’adresse à son père en lui disant : Père entre tes mains je remets ton esprit.
Cette confiance de Jésus à son Père doit être aussi la nôtre. Comme lui nous succombons sous le poids de la croix lorsque la souffrance est trop lourde à porter. Même si dans ses moments la nous ne ressentons pas sa présence, il est à nos côtés discrètement marchant à nôtre rythme. Appelés à vivre avec le Christ, demeurons confiants, car son chemin est un chemin de vie, un chemin de paix et d’éternité. AMEN.
Diacre François S.